Maria Grazia Calandrone, Ma mère est un fait divers

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Ma mère est un fait divers

« M

a mère est un fait divers » est un roman qui représente un « unicum », tant pour le contenu que pour la forme. La reconstruction minutieuse d’un fait de chronique et, en même temps, une œuvre profondément intime pour l’auteure. Une langue soignée et par moment difficile, qui passe de la prose à la poésie, de la chronique à l’expression dialectale.

Dans son deuxième roman, M. G. Calandrone relate la vie de Lucia Galante, sa mère biologique, qu’elle n’a jamais connue. Une mère si désespérée au point de croire que sa fille aurait été plus protégée et en sécurité si elle avait été confiée à l’amour de personnes étrangères, plutôt que de rester avec ses propres parents.

Comme un détective habile, l’auteure guide le lecteur dans une enquête – conduite sur des témoignages et des documents d’archives – qui creuse dans le fond de l’histoire individuelle de Giuseppe et Lucia et de ceux qui entrent en relation avec eux. Lucia a été forcée d’épouser un homme qui ne l’aime pas et la maltraite, mais elle ne se décourage pas et ne perd pas l’espoir d’un possible rachat, qu’elle entrevoit dans Giuseppe, venu diriger des travaux dans la campagne où vit la famille de Lucia.

Dans « Ma mère est un fait divers » il y a de la vérité, ainsi que la volonté de défendre le droit de chacun à l’amour et au bonheur. De plus, M. G. Calandrone insère les événements privés des protagonistes à l’intérieur de ceux d’une Italie qui se reconstruit, après le désastre de la Seconde Guerre mondiale, nous offrant par là un aperçu de la vie italienne de l’après-guerre aux années soixante.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, dans les paroles de l’auteur il n’y a jamais une note de reproche envers les parents qui l’ont abandonnée, car le regard porté sur les évènements est constamment imprégné de compréhension.

En juin 1965, Lucia fait un geste d’amour extrême pour sa fille, dans l’espoir que la vie avec elle soit moins dure. Et ce roman est la façon dont, à des années de distance, Maria Grazia Calandrone choisit de la remercier, dès la très puissante dédicace : « Tout ce que j’ai vu de toi, je te le rends aimé ».

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