Chiara Raineri, Petite panthère

Dès la couverture, on tombe sous le charme de Petite panthère qui nous regarde à travers les fougères. Puis on se prend au jeu de la devinette : mais qui donc est à la fois douce et sucrée, noire, forte et silencieuse ?

Chaque double-page nous révèle un trait supplémentaire du personnage mystère (« Elle est douce ») – avec en miroir, sous un volet à déplier, la façon dont Petite panthère a expérimenté cette caractéristique (« Les pattes de petite panthère l’ont touchée »). Le petit félin utilise tous ses sens pour explorer le monde. Chiara Raineri est parvenue adorablement à dessiner la curiosité, la maladresse et l’enthousiasme que cela implique. C’est mignon comme tout.

Le décor semble à chaque fois réduit à un élément illustrant l’expérience sensorielle particulière : des fougères frémissantes pour le toucher, des fleurs pour l’odorat… Les illustrations sont tendres et très élégantes, du fait de cette réduction.

Le dénouement n’est pas en reste. Outre la satisfaction d’avoir le fin mot de l’histoire, c’est apaisant de voir chaque liane, chaque tige et chaque cours d’eau trouver sa place à la fin de l’album sur la double-page finale. Il est vrai qu’à l’âge de Petite panthère, il y a une personne en particulier qui semble ordonner le monde.

Un album tout doux mais néanmoins plein de suspense, à lire avec sa maman, tous sens en éveil pour savourer pleinement le moment.