Ante Tomic, Miracle à la combe aux aspics

À travers le miroir vous conseille

Miracle à la combe aux aspics

A

mateurs d’ambiance « foutraque » ? Petit faible pour les héros « doux-dingues » ? Besoin de vous évader d’un monde vraiment parfois difficile à suivre ? Ce livre est pour vous !

Dans la Croatie où les cicatrices de la guerre sont encore à vif, au fin fond d’une vallée montagnarde, la famille Aspic vous attend, ou plutôt, ne vous attend pas. Présentations : Le père, Jozo, n’est rien de moins qu’« une merde», du moins c’est le jugement de Zora, la mère, formulé juste avant de mourir et de laisser celui-ci avec leurs quatre garçons. Rêvant de vivre totalement isolé du reste du pays au fond de sa combe, Jozo exerce une terreur légendaire sur toutes les autorités administratives qui ont tenté de le raccrocher au réel et ne recule devant aucune méthode pour assurer sa tranquillité. Les garçons : Il y a d’abord Kresimir, l’aîné, qui aspire le plus à s’autonomiser de son dictateur de père ; puis les jumeaux Branimir et Zvonimir, se raccrochant l’un à l’autre dans l’adversité, et enfin le petit dernier, Domagoj, un peu faible et le « chouchou » de sa regrettée maman, vraiment pas trop en phase avec le modèle ultra viril paternel.

Bien sûr cet équipage ne va pas tenir longtemps sans Zora, qui assurait la viabilité domestique de la petite tribu et après quelques semaines de menus identiques (Polenta à tous les repas !) et une augmentation alarmante de la saleté du logis, la nécessité de réagir s’impose aux Aspics. L’idée lumineuse, la solution à tous leurs problèmes, viendra de Kresimir: il faut partir en ville chercher une femme et se marier ! S’ouvre alors une véritable odyssée à l’envers, qui démarre sur les chapeaux de roue et se poursuit tout au long de ce roman drôle et inventif. Enlèvement de fonctionnaires, rapt d’épouse au pied de l’autel, bagarres et rebondissements en tous genres, on rit, on est étonné par l’inventivité, la liberté et l’originalité du ton. La rapidité de la narration et la succession des péripéties donne une dimension toute cinématographique à cette épopée.

Besoin de frais ? Laissez-vous ébouriffer par cette petite bourrasque venue de l’Est

Article tiré du compte Instagram À travers le miroir. Le copyright de cet article a été soumis au consentement de son auteur.

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