une après l’autre, sans crainte et avec fierté, nous les avons gravies, conquises, chaque mètre de hauteur représentant un nouveau pari, une nouvelle victoire. Nous les avons rendues accessibles, praticables, attractives. Pourtant, quand elles se penchent sur nous et qu’elles nous regardent du haut de leurs sommets anguleux ou arrondis, elles ont encore le pouvoir de nous intimider et nous rappellent à quel point nous sommes si petits, si fragiles… Elles aussi le sont, fragiles et puissantes à la fois, des vieilles géantes en quête de paix et de repos.
«De mon père j’avais appris, longtemps après avoir arrêté de le suivre sur les sentiers, que dans certaines vies il existe des montagnes auxquelles il est impossible de retourner. Que dans les vies comme la mienne ou la sienne, il est impossible de retourner à la montagne qui est au centre de toutes les autres, et au début de l’histoire de chacun.»
P. Cognetti, Les huits montagnes
Quand on grandit dans une ville ou dans une région de plaine, et que l’on n’a pas eu la chance de les découvrir « de l’intérieur », on pourrait penser qu’elles se ressemblent toutes. En réalité, chacune porte en elle une identité et une histoire qui lui sont propres ; chacune cache parmi ses sentiers un mystère qui ne pourra jamais être entièrement dévoilé.
En montagne, chaque son, chaque bruit, est une ode à la liberté : les clarines des vaches, le murmure des ruisseaux, le sifflement du vent, les cris des marmottes et des aigles… à les entendre, on aurait presque envie de se fondre dans cet univers enchanté, et ce faisant, de se transformer en des êtres plus purs, plus simples, plus légers. C’est ainsi que l’ascension peut donner vie à une véritable métamorphose : du village de la vallée au sommet enneigé, le parcours sera peut-être ardu mais les résultats seront au rendez-vous.
Cet hiver, que vous ayez ou non la chance d’aller à la rencontre de vos montagnes chéries, L’accent qui chante vous fait voyager en haute altitude en vous proposant des lectures nombreuses et variées.